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Accoucher par voie basse après une césarienne

Par Isabelle
Accoucher par voie basse après une césarienne

Comment se préparer à vivre un AVAC : un accouchement vaginal après avoir vécu une ou plusieurs césariennes ? Comment favoriser la physiologie et le travail des hormones ? Toutes nos clés pour gagner en confiance, créer votre cocon, et réussir votre projet d’accouchement par voie basse après césarienne.

Accoucher par voie basse après une césarienne, c’est possible ?

Oui, cela reste possible !

Si vous tentez un AVAC, vous avez environ 70% de chances d’accoucher par voie basse, et environ 30% de subir une césarienne en cours de travail. Ceci est vrai pour un accouchement vaginal après une césarienne mais aussi après deux césariennes 

Association Césarine

Prendre la décision de vivre un accouchement par voie basse après une ou plusieurs césariennes est possible mais cela reste un choix courageux. Pourquoi ? Tout simplement car vous allez devoir bien vous informer, vous entourer de personnes soutenantes (aussi bien sur le plan médical que sur les personnes qui vont vous accompagner le jour J). Il existe encore de nombreuses idées fausses en circulation, et par habitude ou manque d’informations, il arrive que les futures mamans césarisées soient vivement encouragées à se diriger d’emblée vers une césarienne pour leur prochain accouchement. En réalité les recommandations de l’OMS sont claires : sauf cas très particuliers, il est conseillé de tout faire pour encourager et soutenir une naissance par voie basse. 

Combien de temps attendre entre une césarienne et une nouvelle grossesse ?

Un délai de 12 à 24 mois est souvent recommandé entre un accouchement par césarienne et une nouvelle grossesse. Ce temps paraît nécessaire à l’utérus pour bien cicatriser, car il sera de nouveau sollicité lors de la nouvelle grossesse. Des complications au niveau de l’utérus cicatriciel peuvent alors se produire, comme une rupture utérine.

Accepter l’accouchement par césarienne

Il se peut que lors de votre dernière grossesse vous ayez déjà eu l’envie d’accoucher de manière physiologique. Peut-être vous êtes vous préparée en conséquence, en réfléchissant à votre accouchement de rêve, en lisant, en expérimentant des moyens de mieux vivre la douleur des contractions. Il se peut alors que la déception ait été encore plus vive.

Que vous ayez vécu une césarienne programmée, une césarienne d’urgence, ou une césarienne après un premier essai de travail, bien souvent il vous a fallu vivre le deuil de cet accouchement tel que vous l’espériez. Ce deuil peut se manifester de diverses manières : tout de suite après la naissance, il pourra passer inaperçu aux yeux des autres, caché derrière un « baby blues ». Mais il se peut aussi que pour pouvoir vous reconstruire et prendre soin de votre nouveau-né vous ayez refoulé toutes les émotions à l’intérieur de vous.


En vous préparant lors de cette nouvelle grossesse, il est tout à fait normal que des émotions liées à votre précédent accouchement, à votre césarienne, remontent à la surface. C’est le cas pour toutes les femmes et c’est encore plus vrai quand vous avez du faire le deuil d’un accouchement idéal, ou si vous avez été exposée à beaucoup d’interventions, si vous avez eu la sensation de ne pas être entendue. 

C’est aussi un temps important pour comprendre pourquoi vous avez eu une césarienne, pour demander votre dossier médical. Prenez le temps d’en discuter avec votre partenaire pour entendre son vécu à lui aussi. Bien souvent en cas de césarienne d’urgence le partenaire est laissé de côté par le personnel, cela peut être très traumatisant pour votre conjoint qui s’est inquiété à la fois pour votre bébé et pour vous. Toutes ces émotions peuvent aussi ressurgir pour lui. Il arrive aussi que le partenaire ait vécu la césarienne d’une manière totalement différente de vous, comme un soulagement, la solution ultime pour que vous et votre bébé soyez en bonne santé. Le vécu, très souvent rapporté par les jeunes mamans césarisées, d’avoir eu l’impression de ne pas avoir vraiment donné naissance, ou de ne pas reconnaître leur bébé, est alors méconnu par le partenaire.


Plus vous en parlerez ensemble et plus vous vous assurerez de son soutien dans votre démarche d’AVAC.

Reprendre contact avec votre corps après césarienne

Lorsque l’on prépare un accouchement physiologique, une des premières informations que l’on entend est d’être à l’écoute de son corps, de ses sensations. Notamment pour savoir quelles positions prendre au moment des contractions et pour accompagner bébé dans sa descente. Sauf que si dans la vie de tous les jours vous n’avez pas l’habitude d’être en contact avec vos sensations, il sera très challengeant le jour de l’accouchement, de vous connecter spontanément à votre corps.

Notre conseil est de profiter de votre grossesse, pour prendre un temps chaque jour, ne serait-ce que 5 minutes, pour vous mettre à l’écoute de votre corps. Cela peut se faire sous la forme d’une méditation de grossesse où vous aller placer votre attention successivement sur chaque partie de votre corps. Ou bien sous la forme de travail corporel comme des exercices avec un ballon de grossesse, quelques étirements, des postures de yoga. Des mouvements simples dans lesquels vous allez chercher à créer de l’ouverture, à sentir votre périnée.


Si vous ne l’avez pas encore fait jusqu’à présent, c’est le moment idéal pour regarder votre cicatrice. N’hésitez pas à masser votre cicatrice de césarienne, même si elle date d’il y a plusieurs années. Prenez tout le temps dont vous aurez besoin pour l’apprivoiser, pour l’aimer. Elle fait partie de vous, de votre histoire. Et cet accouchement que vous préparez c’est une toute nouvelle histoire que vous écrivez.

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Le protocole AVAC pour accoucher en toute sécurité

Un élément primordial dans la réussite de votre projet concerne l’environnement que vous allez avoir. Dans chaque maternité il existe un protocole spécial AVAC, pouvant différer d’une maternité à une autre. Prenez le temps de poser toutes les questions lors de vos rendez-vous prénataux. Cela vous permettra de vous assurer de leur soutien et de savoir jusqu’à quel terme ils vont vous laisser aller, la procédure lorsque la date limite est atteinte ( déclenchement ou césarienne), la surveillance le jour de l’accouchement (monitoring en continu ou non, pose de la péridurale…). Une fois toutes ces informations réunies, vous aurez toutes les cartes en main pour construire votre projet de naissance. 


Vous allez chercher à créer un environnement favorable et soutenant pour mettre toutes les chances de votre côté.

L’accouchement est un processus auquel on doit s’abandonner et non résister, tout comme lors d’une relation sexuelle on s’abandonne pour atteindre l’orgasme. L’énergie est la même. On peut gagner à se laisser aller, accepter de se laisser envahir par quelque chose de plus puissant que soi. Notre corps sait comment accoucher. On doit lui faire confiance. Accoucher s’est fait de tout temps et ne s’apprend pas, pas plus qu’éternuer ou avoir un orgasme. Mais de même qu’on peut retenir un éternuement ou bloquer un orgasme, de même on peut en résistant, nuire au processus de l’accouchement.

Baldwin et Palmarini, Birthing Normally

Vous pouvez réfléchir avec votre partenaire, à tous ces éléments qui vous permettent de créer votre cocon d’intimité pour l’accouchement.

Comment favoriser un accouchement par voie basse après une césarienne ?

Il y a fort à parier que la première chose dont on vous parlera quand vous ferez part à l’équipe de votre désir d’AVAC sera la liste des risques. Tout comme il existe des risques à la césarienne. Une fois que vous aurez bien vérifié avec eux qu’il n’y a pas de contre-indications à un accouchement vaginal, ce sera à vous de vous entourer et de vous informer sur la physiologie de l’accouchement.


Connaître le cocktail des hormones et comment fonctionne votre corps, est une des clés pour une naissance physiologique. Ce sera aussi très utile pour préparer votre partenaire, qu’il sache ce que vous allez vivre. Si lors de votre accouchement précédent vous avez connu un premier essaie de travail avant de partir en césarienne, il est possible que le jour de votre enfantement votre corps se souvienne de ce moment.Vous risquez  alors de manquer de confiance dans vos capacités d’accoucher « comme les autres femmes » c’est à dire par voie basse. Votre partenaire ou votre accompagnante sera ainsi en mesure de vous rassurer sur ce passage.

Il s’agira de tout faire pour optimiser le bon déroulement du travail et un déclenchement naturel : mobilité, positions qui favorisent la descente du bébé, avoir un soutien continu (de la part de votre conjoint, de votre accompagnante), limiter les interventions lorsqu’elles ne sont pas nécessaires. Et puis de vous abandonner à ce que vous êtes en train de vivre, même si les sensations sont douloureuses, tout en restant en contact avec bébé.

Nous parlons beaucoup de réussite dans cet article. Derrière ce mot, nous avons en tête la réussite d’aller au bout de votre envie, de votre projet. Nul ne sait à l’avance comment un accouchement va se passer. Tout peut arriver. Vous qui avez déjà vécu une césarienne vous ne le savez que trop bien. Même en étant préparée et en étant soutenue il peut y avoir des urgences, des modifications de plans. Quand nous vous souhaitons de réussir votre AVAC, nous vous souhaitons d’être entendue, écoutée, respectée dans vos choix. Bien sûr qu’en cas de besoin, la césarienne est d’une grande utilité. Mais cette nouvelle histoire de maternité, vous l’écrirez désormais dans la confiance.

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