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Vrai Faux sur le congé menstruel

Par Isabelle
Vrai Faux sur le congé menstruel

Les règles ne sont pas une maladie, pourtant elles peuvent être sacrément gênantes au quotidien : douleurs, fatigue, nausées, vertiges. L’instauration d’un congé menstruel en entreprise est-il alors une bonne idée pour nous soulager ? On démêle pour vous le vrai du faux.

Chaque mois, chacune y va de ses astuces pour mieux vivre les symptômes de règles. Parfois même en devant s’absenter du travail tellement les menstruations sont douloureuses, comme en cas d’endométriose. Dans ce contexte, serait-il plus simple pour les femmes de bénéficier, si elles en ont besoin, d’un congé menstruel au sein de leur entreprise ? Pas sûr ! On vous explique pourquoi.

Le congé menstruel existe depuis longtemps dans d’autres pays

Vrai !

Il semble être un sujet récent chez nous en France, pourtant il existe depuis de nombreuses années dans d’autres pays, et parfois même depuis très longtemps ! C’est notamment le cas du Japon où le congé menstruel est inscrit dans la loi depuis 1947. D’autres pays asiatiques comme la Corée du Sud, l’Indonésie et Taïwan offrent aussi aux femmes la possibilité d’un congé menstruel en cas de règles douloureuses. En Afrique, la Zambie est le pays pionnier !

Du côté de nos voisins européens, l’Espagne est le premier pays à avoir adopter une loi permettant aux femmes d’avoir des jours de congés, quelle que soit leur entreprise, pendant leurs règles.

Le congé menstruel est un droit dans toutes les entreprises

Faux !

Le congé menstruel est une période d’un ou plusieurs jours durant lesquels vous pouvez prendre des congés si vous souffrez de règles douloureuses. En France, le congé menstruel n’est pas inscrit dans la loi. Il n’est donc pas une obligation pour les entreprises. Le code du travail permet néanmoins aux entreprises qui le souhaitent d’instaurer ce dispositif. 

D’ailleurs à ce jour, on peut compter sur les doigts d’une main les entreprises ayant fait cette démarche… La coopérative La Collective à Montpellier (dans l’Hérault) et la start-up Louis Design près de Toulouse ont mis en place un congé menstruel même en l’absence de loi.

Quelques pistes pour soulager vos règles douloureuses 

On le sait, on peut compter sur l’alimentation pour soulager les douleurs menstruelles. Idéalement une alimentation anti-inflammatoire, sans café, alcool, lactose, en privilégiant des aliments faciles à digérer est la bienvenue pour éviter le syndrôme pré-menstruel. Ce n’est pas toujours évident (ni même suffisant) à mettre en place.

Pour vous aider, nous sommes fan des compléments alimentaires bio imaginés par Jolly Mama : le complément alimentaire Happy Cycle pour réguler les cycles irréguliers et limiter le SPM, le complément alimentaire Happy Periods en cas de règles douloureuses. Pour se faire plaisir et éviter de grignoter n’importe quoi, craquez sur les cubes de chocolat Nutrichoc magnésium anti-fatigue et les snacks équilibre hormonal Pré-moonies.

Si vous souffrez d’endométriose ou de règles très douloureuses, l’appareil d’électrostimulation anti règles douloureuses pourra vous soulager. Une solution naturelle et non médicamenteuse dont nous avons eu que de bons retours.

L’idée d’instaurer un congé menstruel est controversée

Vrai !

Le projet de congé menstruel inscrit dans la loi est critiqué, par les hommes, mais aussi par les femmes et les associations féministes. Pourquoi ? Car malheureusement il peut être la porte ouverte à une augmentation des discriminations. Comme le présente le magazine Les Echos, on peut craindre dans ce congé menstruel controversé un vrai retour de bâton.

L’égalité hommes-femmes est loin d’être acquise dans le monde du travail. Inégalité salariale mais aussi discrimination au moment de l’embauche avec la peur du congé maternité et d’une discrimination à l’annonce au travail de sa grossesse. L’instauration d’un congé menstruel, possible pour toutes, peut freiner les entreprises à embaucher des femmes.

Autre dérive possible du côté de la santé des femmes avec un risque de banaliser la douleur des règles. Les femmes risquent d’intégrer l’idée qu’il est normal d’avoir mal et donc ne pas chercher la cause de leurs douleurs. On vous le rappelle ici : si vous avez des douleurs menstruelles importantes, une fatigue et des vertiges qui vous invalident ce n’est pas normal. Plusieurs maladies, comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un dérèglement hormonal, peuvent se cacher derrière des règles douloureuses.

Le sujet des règles est tabou en entreprise

Vrai !

Dans les pays où le congé menstruel est prévu depuis longtemps dans la loi, le constat est sans appel : très peu de femmes en font la demande.

Les raisons évoquées : la peur des réactions au travail, le regard des collègues et la discrimination. Mais aussi un phénomène plus pernicieux : depuis de nombreuses années les femmes se battent pour montrer qu’elles sont aussi productives que les hommes et qu’elles peuvent accéder aux mêmes postes avec brio. Oser prendre son congé menstruel c’est aussi faire face à la peur de dévoiler une « faiblesse ».

Pour l’instant, les femmes souffrant de règles douloureuses et devant se reposer prennent un arrêt maladie (ou utilisent leurs jours de congés à poser). Avec l’arrêt médical, le secret médical est conservé et nul besoin de préciser à son employeur que l’on a ses règles. Une alternative pourrait être d’abolir le délai de carence en cas d’arrêt maladie, et de permettre aux femmes un aménagement plus facile de leurs horaires de travail pendant leurs règles. Pourquoi pas la possibilité de partir plus tôt ou de faire du télétravail ces jours-là.

Une réponse globale, aussi bien au niveau de la prise en charge de la santé des femmes que des conditions de travail est nécessaire pour que chacune puisse vivre ses règles plus sereinement. Avez-vous déjà pris un arrêt de travail ou des jours de congé à cause de vos règles ?

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