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Cancer du sein triple négatif : l’alerte de mamans

Par justine
Cancer du sein triple négatif : l’alerte de mamans

En France, le cancer du sein est le cancer le plus meurtrier chez la femme. Découvrez dans cet article, le cri d’alerte de patientes atteintes de cancer triple négatif et l’engagement d’Emilie Daudin, alias @emiliebrunette, chef d’entreprise et maman, via son compte instagram et ses podcasts, pour faire connaître ce type de cancer du sein.

1 femme sur 8 sera touchée par le cancer dans sa vie. Chaque année, on compte environ 66 000 femmes diagnostiquées d’un cancer du sein et 12 000 n’y survivront pas… Ces femmes, nous les connaissons toutes, elles font partie de notre entourage : une mère, une collègue, une amie… Parfois elles sont jeunes et viennent de devenir maman quand elles se font diagnostiquer d’un cancer du sein triple négatif.

Le cancer du sein triple négatif : qu’est-ce que c’est ?

Il existe plusieurs formes de cancer et le cancer du sein triple négatif fait partie des plus agressifs. Malgré les avancées de la recherche, le cancer triple négatif est compliqué à traiter avec un taux élevé de récidives (30 % des patientes seront métastatiques dans les 3 ans après le diagnostic). En effet, actuellement il n’existe pas de traitement ciblé pour ce type de cancer. Le cancer triple négatif n’exprime pas les récepteurs hormonaux (oestrogène et progestérone) et ne surexprime pas le récepteur HER2 qui favorise la croissance des tumeurs. Ce cancer n’est donc pas sensible à l’hormonothérapie (qui bloque l’action des hormones) ou à l’Herceptin (un traitement anti HER2).

Ce cancer représente 15 % à 20 % des cancers du sein. Il touche environ 13 000 femmes par an. Souvent ces patientes sont des femmes de moins de 40 ans et ne sont donc pas encore concernées par le dépistage organisé du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans. De ce fait, elles ne bénéficient pas d’un dépistage des tumeurs du sein à un stade précoce, souvent lorsque le cancer n’est pas encore palpable à l’examen clinique. Diagnostiqué plus tardivement le cancer du sein triple négatif évolue rapidement, d’où sa forme très agressive. Encore mal connu, ce type de cancer prend parfois la forme simple d’un nodule à surveiller. Seule une prise en charge précoce permet aujourd’hui d’améliorer le pronostic des patientes et éviter les formes métastatiques.

Actuellement lorsque l’on diagnostique un cancer du sein triple négatif, le traitement appliqué est la chimiothérapie puis la chirurgie pour enlever la tumeur et de la radiothérapie pour terminer. Seulement quelques patientes sont intégrées à des essais cliniques qui combinent immunothérapie et chimiothérapie.

Le cri d’alerte de patientes atteintes de cancer triple négatif

Deux études internationales (IM-PASSION 130 et Keynote 355) ont montré que la combinaison entre l’immunothérapie et la chimiothérapie serait un traitement pertinent pour les cancers triple négatifs métastatiques. Une lueur d’espoir pour les patientes atteintes de ce cancer agressif. Ce traitement est déjà disponible aux Etats-Unis mais n’a pas encore été autorisé en France.

Aujourd’hui en France des patientes, des associations et des médecins se mobilisent pour faire entendre leur mécontentement face à cette décision qu’ils dénoncent. Sophie, Géraldine, Béatrice, Elisa et bien d’autres ont pris la décision de traverser la frontière ou un océan pour bénéficier de ce traitement en Allemagne, aux Etats-Unis ou au Canada. Elles ont fait le choix de se tourner vers des systèmes de santé étrangers et des protocoles alternatifs faute de pouvoir en bénéficier en France.

Emilie Daudin, 33 ans, jeune maman atteinte d’un cancer triple négatif

Emilie avait tout pour être heureuse : entrepreneuse, bloggeuse, autrice et jeune maman de deux jeunes enfants. Puis tout a basculé en octobre 2020 quand on lui a diagnostiqué à 33 ans un cancer triple négatif. Elle s’est livrée le 1er novembre dernier auprès de sa communauté.

Copyright : Emilie Daudin

Depuis l’annonce sur les réseaux sociaux et son blog, tout s’est accéléré pour Emilie. Elle a enchaîné les rendez-vous médicaux, s’est fait poser une chambre implantable et a commencé la chimiothérapie. Mais surtout elle n’a pas cessé de raconter son histoire, d’alerter et de sensibiliser au cancer triple négatif.

Je ne maîtrisais pas la maladie, mais je pouvais au moins contrôler la façon dont j’allais en parler. Emilie Daudin

Emilie a partagé son parcours des premiers mois de doutes jusqu’à la pose tardive du diagnostic. Elle se livre avec des mots poignants et plein d’espoir dans un épisode de son podcast Powher. Depuis, Emilie conjugue sa vie de maman et d’entrepreneure avec la chimiothérapie et redouble d’efforts pour donner de la visibilité au cancer triple négatif encore peu connu. Depuis quelques semaines, elle a sorti son podcast dédié au cancer triple négatif intitulé simplement “Triple Négatif”.

C’est avec beaucoup d’émotions et de compassion que nous allons suivre le combat d’Emilie.

Le droit d’aller mal dans la maladie

Cela peut sembler un comble, mais quand on est malade, parfois nos proches ne supportent pas ou n’imaginent même pas que la femme, la mère, la dirigeante puisse d’un coup devenir vulnérable. Celle qui semblait tout maitriser, celle qui menait d’une main de maitre sa vie, elle va se battre comme une chef et être forte. Et puis “le cancer du sein, ça se soigne bien”. Cette phrase que Christel, notre fondatrice, a tellement entendu quand sa maman a été touchée.

Ne parlez pas de ce que vous ne savez pas. Mieux, ne dites rien si vous n’avez pas été en contact d’une proche atteinte de la maladie. Non seulement le traitement est lourd et abime sauvagement le corps, mais on continue de mourir du cancer du sein. La personne malade a besoin d’entraide dans la lutte dans son cancer et d’un entourage qui ni ne la projette dans une tombe, ni ne sous-estime la gravité de la maladie. Et encore moins d’injonction à être forte dans la maladie, comme le rappelle très bien l’article de Marie-Claire.

Christel a souvent eu peur de ne pas avoir les mots justes, l’attitude bienveillante et soutenante envers sa maman. L’important au final, c’était sa présence, c’était que la vie continue presque comme avant mais en tenant compte de la fatigue, des maux, des nouvelles tantôt bonnes tantôt angoissantes, de l’espoir comme du désespoir. Même en vivant très proche d’une personne atteinte du cancer, on ne pourra jamais imaginer ce sentiment de peur absolu, d’abandon possible de sa famille, de ses enfants…une maman ne vous le dira jamais, à vous enfant. Elle continuera, même dans son combat, à vous protéger. Alors oui, elle sera encore et toujours une “mamma warrior” parce qu’elle n’a pas le choix, parce qu’elle vous aime.

Mamma Warrior t-shirt
Copyright : Emilie Daudin

Vous voulez soutenir la recherche contre le cancer ? En achetant le t-shirt MAMMA Warrior My Travel Dreams x Emilie Daudin, l’intégralité des bénéfices sera reversé à la fondation ARC.

La team Mum-to-be Party envoie tout son soutien et sa force à toutes les femmes qui se battent contre cette maladie.

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1 Commentaire
  1. Merci pour toutes ces informations ! Et .. le droit d’aller mal.. Quelle vérité !
    Le droit de ne pas être forte, le droit de ne pas être mère parfaite tout en faisant de son mieux.. le droit de dire que ça ne va pas et d’être écoutée..
    Comme vous dites, quelle difficulté aussi de savoir quoi dire et comment réagir dans ces cas là.
    Je me permets une dernière reflexion.. quand on a été atteinte du cancer, que l’on est guéri mais que le corps a été tellement atteind qu’il n’est plus en mesure de procréer.. et que l’adoption est refusée (on sait jamais, la maman pourrait mourir plus jeune que les autres), que les banques refusent des crédits (ba oui qui va s’engager sur un crédit à 25 ans?!). C’est une profonde injustice et une triple, voire une quadruple peine !
    Courage et mes pensées à toutes ces mamans (ou mamans de coeur) qui passent par là…

    Kerstin
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