À chaque réunion de famille ou retrouvailles avec des amis, c’est la même chose : quand l’attention se porte sur vous et votre conjoint, les questions fusent sur votre désir d’enfant. Qu’elles soient déplacées, oppressantes, culpabilisantes, ces questions sont d’autant plus difficiles à accepter quand le couple fait face à des problèmes d’infertilité. Comment y répondre ? Nos abonnées sur Instagram ont accepté de partager leur expérience et leurs conseils sur les 6 questions les plus largement posées.
1/ L’inévitable : « Alors c’est pour quand les enfants ? »
Cette question va revenir très souvent puisqu’aux yeux de tous, la logique veut que vous ayez des enfants. Bien sûr tous ces curieux ne cherchent pas à vous blesser et ne sont pas malintentionnés. Parfois il s’agit d’une manière un peu maladroite, certes, de lancer la conversation.
Votre réponse va varier selon votre interlocuteur. Si une personne dont vous n’êtes pas trop proche vous pose la question (comme un collègue par exemple), vous pouvez lui répondre vaguement, sans trop vous étaler sur le sujet afin de lui faire comprendre gentiment que le sujet ne sera pas abordé pendant votre pause déjeuner.
Cela viendra quand ça viendra, nous avons le temps. OPHÉLIE
En général, la personne comprend du premier coup que la question vous met légèrement mal à l’aise et ne vous en parle plus. Si toutefois elle insiste, n’hésitez pas à être plus explicite au sujet de votre inconfort sur le sujet.
C’est un projet de couple, je ne souhaite pas vraiment en discuter pour le moment. SIDONIE
Avec votre famille et vos proches, il semble préférable de leur expliquer votre situation. Ils ne pourront que mieux vous soutenir avec l’ensemble des informations. En général, ce ne sont pas forcément des conseils que l’on attend de leur part mais surtout une oreille bienveillante.
2/ La fameuse : « Et est-ce que vous avez essayé … ? »
Et c’est parti pour le plein d’anecdotes farfelues ! Vos proches, pleins de bonnes intentions, vont tenter de vous rassurer en vous racontant l’expérience de la cousine d’une amie de l’amie de sa tante. Est-ce que vous avez essayé les jambes en l’air ? Le citron avant l’acte ? L’hypnose ? Et monsieur, a-t-il essayé la glace sur les parties génitales ? Tout y passe. Même si effectivement il existe des mythes et des astuces pour maximiser ses chances de tomber enceinte pendant un rapport, le recours à un accompagnement médical signifie qu’au bout d’un moment, une autre aide est nécessaire qu’il s’agisse de stimulation ovarienne, d’insémination ou encore de la fécondation in vitro. Il est fort possible que votre entourage en connaisse vaguement les termes mais ignore en quoi consistent réellement ces méthodes. Alors, si vous êtes assez confiante, faites le premier pas et prenez le temps de leur expliquer en détail votre situation, et le parcours dans lequel vous vous êtes peut-être lancés, afin de les aider à comprendre et par ce biais, à mieux vous comprendre.
Si vous n’êtes toujours pas à l’aise avec la question, vous pouvez toujours ajouter une note d’humour.
Je pourrais écrire un livre de recettes grâce à tous les remèdes de grand-mères que l’on a testés. MARINE
3/ L’alternative : « Et l’adoption, vous y avez pensé ? »
Autre solution : l’adoption. Adopter n’est pas nécessairement une seconde option. Il peut s’agir d’une décision prise par un couple avant même qu’il ne soit question d’un problème d’infertilité. Décision qui nécessite beaucoup de réflexion personnelle car le vouloir n’est pas suffisant. Les procédures étant très longues et complexes, il vous faudra faire preuve de force et de patience. En plus de temps, il y a aussi beaucoup de conditions à réunir pour être en capacité d’adopter (condition maritale, condition salariale, critères démographiques). Mais tout cela n’est rien comparé au résultat et au bonheur ressenti in fine.
On y déjà pensé effectivement, cette solution nous a permis de retrouver espoir. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à nous lancer. CELINE
4/ L’intrusive : « Le problème vient de qui ? »
Une question des plus intrusives, qui a choqué les mamans à qui nous avons fait appel sur Instagram, la trouvant trop personnelle pour être posée. Certaines ont même indiqué que si elles devaient répondre, elles ne mâcheraient pas leurs mots pour faire comprendre à l’interlocuteur que cette question est mal venue.
Si elle ne vient en rien apporter du soutien, elle ne fait qu’augmenter le sentiment de culpabilité : est-ce dû au stress ? A mon régime alimentaire ? Ma condition physique ? Et enfin nourrir vos questions sur la gestion du problème dans votre couple. Dans un premier temps il vous faut déculpabiliser pour pouvoir assumer et surmonter, ensemble ces soucis d’infertilité.
À mes proches, je leur disais la vérité, que le problème venait de moi/lui mais aux autres, je ne m’étalais pas trop sur le sujet. EVA
5/ La maladroite : « Et ta famille, ils en pensent quoi ? »
Pour répondre à cette question, il est important qu’avec votre conjoint, vous vous mettiez d’accord sur le discours à avoir auprès de vos proches. Les premiers échanges risquent d’être éprouvants mais une fois le cap passé, les mettre au courant vous permettra de relativiser un peu mais surtout d’être plus à l’aise sur le sujet en leur présence.
Face à ce genre de situation, la famille se montre généralement très compréhensive. Leur soutien est vital pour vous et c’est bien normal : nous avons besoin de nous sentir soutenues et ce, pendant toute notre vie, durant toutes les épreuves, bonnes comme mauvaises.
Ils nous soutiennent peu importe la situation et savent se montrer à l’écoute. Et ça, c’est le plus important. JULIE
6/ La logique : « Et le petit deuxième, il arrive bientôt ? »
Relation, emménagement, fiançailles, mariage… Vous vous doutez bien de ce qui vient après pour la majorité. Et oui, bébé(s) ! Ce n’est pas systématique, mais pourtant, dans les mentalités, il s’agit du cycle de la vie, d’une suite logique. Donc forcément, la question sera posée pour le premier et quelques mois après, pour le deuxième. Effectivement, les problèmes d’infertilité peuvent arriver après votre premier enfant et sont généralement plus inattendus. Pourquoi maintenant alors que tout s’est bien passé pour le premier ? Qu’est-ce qui a changé ? Etant déjà tombées enceinte une fois, les mamans concernées sont loin de s’imaginer avoir par la suite des problèmes pour concevoir.
Ayant déjà eu un premier enfant, on n’envisage pas du tout avoir des problèmes de fertilité. Puis les mois passent et le verdict tombe… C’est très dur à accepter comme nouvelle mais on pense à la chance qu’on a d’avoir pu donner naissance au premier. CHLOÉ
L’infertilité secondaire est parfois liée uniquement à l’âge : quand votre couple désire un deuxième enfant, vous êtes plus âgés que pour le premier, ce qui diminue vos capacités d’être fertiles. Les raisons de ce soucis peuvent être liées à votre intérieur directement (utérus, ovaires, trompes de Fallope) ou à celui de votre partenaire (troubles d’éjaculation, d’érection, problèmes hormonaux). Cette infertilité peut aussi être due à d’autres raisons comme par exemple, de mauvaises conditions d’hygiène. Il est donc important de consulter un professionnel pour dresser un bilan de santé afin de déterminer les causes pour pouvoir essayer d’agir.
Afin de mettre toutes les chances de vos côtés, il existe des solutions pour vous aider à tomber enceinte, vous permettant de détecter la période optimale de fertilité mais aussi de suivre votre cycle, et détecter de potentielles anomalies. Ce fut le cas d’une de nos mamans lectrices, qui, grâce au test du bracelet AVA, a pu mettre le doigt avec sa gynécologue sur un problème de thyroïde.
Confortable et discret.
Avec sa nouvelle version 2.0 : le bracelet de la montre est plus fin, son design est simple et discret.
N’hésitez pas à partager votre témoignage, vos expériences et vos réactions sur le sujet et un grand merci à toutes les mamans qui ont pris le temps de répondre à ces questions sur Instagram.
Le problème de l’infertilité m’est proche depuis mon enfance, quand j’ai eu un accident, on m’a dit tout de suite que je ne pouvais pas avoir d’enfants. Après l’université, j’ai rencontré mon futur mari, qui savait tout depuis le début, mais qui m’a quand même épousée. Il m’a dit que nous trouverions une issue ensemble ! Nous avons donc eu recours aux services d’une mère porteuse pour la naissance de notre enfant. C’est une étape très compliquée et probablement la plus sérieuse dans la vie des parents. Nous avons pendant longtemps cherché partout dans le monde et notre choix s’est porté sur une clinique de don et de maternité de substitution qui s’appelle le Groupe de reproduction humaine Feskov. Nous avons choisi une mère porteuse à distance par photo et questionnaire, et quand nous nous sommes décidés, nous sommes allés faire connaissance. Nous l’avons beaucoup aimée, et c’était merveilleux, parce qu’elle nous a donné un enfant.
L infertilité est une dure réalité. Perso, pb de mon côté, c est très dur psychologiquement à encaisser. Mais le plus dur ce sont les remarques ,le manque de soutien des proches sont très durs à supporter. J ai vécu des choses très difficiles, et malgré avoir réussi à avoir ma famille après 14 ans de combat, être seule à encaisser les choses c est dur…