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Pourquoi est-il bon de ne pas trop idéaliser son accouchement ?

Par Isabelle Duvert
Pourquoi est-il bon de ne pas trop idéaliser son accouchement ?

Chères futures mamans, loin de moi l’idée de vous faire peur, de casser vos rêves et vos désirs profonds mais permettez-moi, juste, d’être factuelle. Un accouchement se prépare mais ne se maitrise pas. À peine maman, vous allez vite comprendre que, désormais, ce n’est plus vous qui décidez de tout, même en ce qui vous concerne, car le p’tit machin qui est encore au chaud dans votre ventre va prendre de plus en plus le dessus. Le coquin.

Tiens, d’ailleurs, ne vous empêche-t-il pas déjà de dormir correctement ? Hein ? Avouez, ces coups de pieds là quand vous êtes au repos par exemple ? Voilà, c’est LUI qui décide. Et vous, vous vous contentez de rêver à une nuit calme.

Un projet de naissance

Vous avez lu des forums, des blogs, vous vous êtes renseignées, documentées et vous savez ce que vous voulez et, mieux je dirais, ce que vous ne voulez pas pour votre accouchement. Votre projet de naissance peut être rédigé ou juste inscrit dans votre tête. Dans tous les cas, vous vous êtes fait pendant ces quelques mois d’attente, une image, une idée de ce jour J. Vous y pensez quotidiennement et c’est normal. Parlez de vos souhaits aux différentes personnes que vous allez rencontrés lors de vos rendez-vous médicaux à l’hôpital, la clinique ou bien auprès d’une sage-femme libérale.

Gardez en tête que tout peut arriver

Évidemment que tout se passera bien. Il n’y a pas de raison. Mais restons toujours bien lucide. L’accouchement reste un moment important, pouvant être bousculé par des évènements inattendus: un bébé qui se présente mal ou en souffrance, une douleur finalement ingérable…

Le personnel médical qui vous entourera ce jour-là ne sera peut-être pas le même que celui que vous aviez rencontré, peut-être sera-t-il moins commode, plus stressé, par un contexte que vous ne maîtrisez pas.

Dans tous les cas, les décisions qui seront prises alors et qui ne seront peut-être pas en phase avec vos envies, votre projet, vos désirs profonds… ces décisions, elles seront prises avec l’objectif unique de vous permettre à vous, et à votre bébé d’être ensemble, rapidement, et en pleine santé.

La césarienne en urgence : un cas courant

Alors que les choses soient bien claires, chères futures mamans, je ne veux pas entendre l’une d’entre vous me dire : « Je n’ai pas été capable d’accoucher par voie basse, j’ai eu une césarienne. » (attention, je mords)

Avoir son bébé dans les bras – même 2h après sa naissance – n’est-ce pas l’essentiel ? Vous auriez préféré le voir en souffrance ? Je ne pense pas. Accoucher, cela peut-être par voie naturelle ou par césarienne. Si l’obstétricien décide de césariser, il y a une raison. Respectez là et n’allez pas vous mettre en tête que c’est un échec, pire : que c’est de votre faute !

Se préparer sereinement à tous les possibles afin de les accepter le jour J

Voilà pourquoi il est bon, en amont, de penser à ces éventualités. Une césarienne, mais aussi une douleur qui vous fait finalement réclamer une péridurale alors que 3 heures avant, vous snobiez en disant que vous étiez bien plus forte que ça :o) À l’inverse, une arrivée trop tardive, un col qui s’efface trop vite et qui vous prive de la divine piqûre !

On plaisante, on plaisante, mais ce que j’aimerais vous faire comprendre dans ce petit billet, c’est qu’un accouchement n’est pas un examen que l’on passe. On ne rate donc pas un accouchement. On ne reçoit pas de note, le docteur ne raye pas en rouge vos réponses sur votre dossier parce qu’il y a une faute d’orthographe. Non, le médecin, la sage-femme, les puéricultrices et toutes les personnes avec qui vous allez être en relation ce jour-là vont tout faire pour que vous et votre bébé alliez bien. Point barre.

Le plus ? Que tout ceci se passe selon vos désirs, vos envies, exprimées par exemple dans votre projet de naissance. Et pour éviter la culpabilité et la déception, au cas où : il suffit juste de rester lucide, ouverte d’esprit et d’avoir confiance envers les professionnels qui vous entourent et qui ne pensent qu’à une chose : la santé de bébé et la vôtre.

Crédit photo : Cartoon cake

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4 Commentaires
  1. Merci pour ces remarques très justes! Il est vrai que l’on semble devoir tout réussir aujourd’hui: organiser un mariage parfait, avoir des enfants parfaits, et cette perfection s’insinue même jusque dans les salles de naissance. Après avoir paniqué parce que je sentais que je n’arrivais pas à réunir toutes les conditions de l’accouchement parfait (dans une pièce de naissance démédicalisée, sans péridurale mais sans souffrir grâce à toutes les techniques dérivatives, avec un papa au top, des huiles essentielles, du yoga, des massages, une piscine, accroupie, etc, etc…), j’ai remis les choses à plat et j’ai simplement fait confiance à l’équipe médicale de ma petite maternité toute simple (sans renoncer toutefois au yoga et aux HE, devenues inutiles pourtant dès les premières vraies contractions douloureuses). Et ça s’est BIEN passé!

    Rainette
  2. Alors là, je suis d’accord à 100%. L’accouchement n’est pas LE moment merveilleux, ce n’est pas une fin en soi, c’est la naissance qu’il l’est 😉
    Je voulais un accouchement nature, aller le plus tard possible à la maternité mais je savais que ça pouvait ne pas arriver. J’ai fini par avoir une peri (plus ou moins forcée car pour des raisons médicales) et une césarienne et franchement ? bah c’est pas grave 😉

    Milie
  3. “Dans tous les cas, les décisions qui seront prises alors et qui ne seront peut-être pas en phase avec vos envies, votre projet, vos désirs profonds… ces décisions, elles seront prises avec l’objectif unique de vous permettre à vous, et à votre bébé d’être ensemble, rapidement, et en pleine santé.”
    -> Tant que ces décisions sont prises en consultant la maman (le papa également s’il est là), et en l’informant (que celle qui ne s’est pas rendue compte qu’on lui avait fait une épisio au bruit des ciseaux, faute d’avoir été prévenue, me jette la première pierre).
    Parce que “en bonne santé”, ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde, et différents chemins peuvent être pris pour y arriver.
    Alors, oui, on ne maîtrise pas tout, et en effet, l’accouchement est parfois la première grosse claque qui nous en fait prendre conscience, mais ça ne veut pas dire non plus qu’il ne faut rien maîtriser du tout, et que les décisions concernant notre enfant et notre corps doivent être prises comme si on n’était pas là (ou pas capable de les prendre).

    Aurélie
  4. L’essentiel du problème avec la césarienne est que le corps médical ne nous prépare pas une seconde à cette phrase très juste dite un peu plus haut dans l’article : “Gardez en tête que tout peut arriver”. Du coup, c’est le coup de massue psychologique quand ça nous arrive.

    Mais je ne suis pas d’accord sur le principe qu’on ne doit pas dire qu’on a pas été capable d’accoucher par voie basse. Car personnellement c’est ce que je ressent, et que ce soit pour raison médicale n’y change rien. Dans ces cas là on se sent trahit par son corps qui nous a privé de l’accouchement qu’on souhaitait; Pourquoi ne devrait-on pas avoir le droit de lui en vouloir ? Il faut passer par là pour arriver à cicatriser je pense. Moi j’en ai eu besoin en tout cas. 😉

    Karen
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