En France, le congé légal de maternité permet aux mamans salariées de reprendre le chemin du bureau aux deux mois du bébé, environ. Certaines entreprises proposent cependant des semaines supplémentaires et il est courant de repousser la date de reprise en posant des jours de congé.
Quoi qu’il en soit, un jour ou l’autre il faut bien y retourner ! Dans la joie et la bonne humeur ou à regret… mais c’est inévitable.
La maternité bouleverse une vie. La maternité bouleverse donc aussi la vie professionnelle.
Garder le contact
Un des meilleurs moyens pour bien revenir consiste à ne jamais vraiment couper avec son travail. Bien sûr, il n’est pas question de continuer à travailler de la maison ! Mais il peut être vraiment bon de maintenir une relation avec ses collègues et même son chef ! Prendre des nouvelles par email deux ou trois fois pendant son congé parental, se tenir ainsi informée des nouveautés, des changements éventuels… permet à la jeune maman de ne pas revenir dans un monde complètement inconnu. De plus, ce signe d’intérêt est bien vu par la hiérarchie. Prévenez bien sûr de la naissance de votre petit, n’hésitez pas, si c’est matériellement possible à venir leur présenter lors d’une petite visite.
La garde de bébé
Qui va garder le bébé ? Cette question, les futurs parents se la posent en général très tôt et si ce n’est pas le cas, l’entourage est souvent là pour leur rappeler d’y réfléchir rapidement. La demande de place en crèche se fait généralement au 6e mois de grossesse. C’est aussi à cette période qu’il faut, en tout cas, déjà réfléchir au mode de garde qui conviendra le mieux aux besoins des nouveaux parents.
Afin de bien appréhender son retour au travail, l’idéal est de prévoir le démarrage de la garde quelques jours avant. Déjà pour effectuer sereinement la période d’adaptation et vous rassurez sur la capacité de votre bébé à accepter qu’une nouvelle personne s’occupe de lui, mais aussi pour en profiter : coiffeur, soins esthétiques, ballades, mais aussi peut-être une petite visite au travail, histoire de rendre moins difficile le jour J.
Le Jour J
Même pour celles qui ont hâte de retrouver leur travail et leurs collègues, le jour J, la boule au ventre des « premières fois » risque bien de sonner à votre porte. C’est normal. Vous avez changé, vous avez en tête bien d’autres nouveaux sujets, vous avez un impératif horaire : vous appréhendez cette journée. Qu’on se le dise haut et fort : il est assez courant de surprendre une jeune maman en train de pleurer aux toilettes ! Et dans le même genre, que cela soit bien clair : on reprend ses marques très rapidement, croyez-moi.
Ma fille avait 8 mois quand j’ai repris mon travail, la nounou était déjà venue la garder à la maison avec son petit copain de garde quelques heures. Je me souviens avoir pleuré au parc où j’étais alors allée me réfugier, un peu bêtement, car sans mon bébé…. Ma fille s’était tellement bien habituée à sa nounou ! Elle était même super heureuse. Mon retour au bureau me faisait un peu peur… après tant de mois passés seule avec ma fille, le rythme allait changer. Sincèrement ? La première journée fut pénible : répondre aux sollicitations des collègues, répéter encore et encore, ne pas trop savoir quand faire de concret, lire les documents importants, essayer de trouver ce à quoi un dossier vieux de 10 mois avait abouti… et éviter de trop penser à ma fille. Allait-elle bien ? Oui, sans aucun doute voyons ! Mais j’avais hâte de la retrouver le soir.
Et puis, les jours ont passé, les réflexes sont bizarrement revenus très vite, le nouveau rythme est devenu mon quotidien. J’étais devenue une jeune working maman et je me sentais finalement très bien. Je me suis rendue compte que non seulement j’avais besoin d’autre chose, mais ma fille aussi ! À 8 mois, elle était épanouie en garde partagée, elle découvrait autre chose, et notamment l’amitié avec son petit copain.
Bien sûr, j’ai eu de la chance, la garde se passait bien, mon travail n’était pas très loin de mon domicile, je ne courrais pas trop et l’angoisse des retards dans les transports en commun m’était inconnue.
Ne pas culpabiliser
Il y a des mères qui sont faites pour rester toute la journée avec leurs enfants. D’autres non. D’autres, en effet, ont un besoin, vital (!) de travailler, d’avoir une autre activité que la gestion de sa maison et de son enfant. Cela ne fait pas d’elles une mauvaise mère. Rappelons bien ici que la meilleure maman qui soit est une maman épanouie et bien dans sa peau. L’amour que l’on porte à son enfant ne se mesure pas, et encore moins en « heures de présence ». Peu, mais intense plutôt que longtemps avec énervement ! Il n’y a pas de modèle. Chacun fait comme il veut, comme il peut ! L’objectif étant de se sentir le mieux possible dans sa situation.
Quand le travail ne correspond plus…
Un retour de congé maternité ou parental n’est vraiment pas une étape facile, on l’a vu. Mais parfois, malgré quelques efforts et de la patience, la jeune maman n’arrive plus à se sentir bien dans son travail. Le rythme ne lui convient plus, ses missions ne lui plaisent plus. Dans sa tête, elle est ailleurs, elle est … passée à autre chose. Sa nouvelle situation lui a fait découvrir un autre monde, elle a d’autres envies, d’autres projets ! Il est très courant alors que la question d’un changement d’orientation ou parfois juste de poste, se pose. Il peut être alors intéressant de se rapprocher de son Fongecif ou de son service de ressources humaines afin de demander un bilan de compétences, afin de repenser son profil et de voir ce qu’il est possible de donner comme élan à sa carrière professionnelle. Afin qu’elle soit plus en adéquation avec cette nouvelle femme qu’est devenue cette jeune maman.
De nombreux réseaux féminins vous proposent aussi aide, conseils, partage, n’hésitez pas à vous rapprocher d’eux :
- Maman Travaille, 1er réseau des mères actives que vous pouvez suivre, via l’association, le blog, mais aussi au travers des conférences/journées « Maman travaille » avec des débats et échanges sur la place de la mère au travail passionnants.
- Les Mampreneurs, rassemblent les mamans ayant fait, elles, le choix de créer leur propre entreprise. Des mamcafés sont organisés régulièrement dans toute la France.
- Enfin des cabinets spécialisés proposent de faire un point dans votre vie professionnelle, un bilan de compétence en s’appuyant sur le Fongecif. 5aconseil par exemple, se spécialise dans le coaching des femmes !
En conclusion, pour bien réussir sa reprise, il faut l’appréhender, garder un contact minimum avec son activité et ses collègues, trouver un mode de garde qui vous permettra de partir sereine le matin et dire stop à toutes les culpabilités qui peuvent vous assaillir !
À vous ! Avez-vous des astuces, une expérience à nous faire partager ?