Son histoire d'allaitement
Dans ma famille, personne n’a allaité, à part ma grand-mère, malheureusement décédée lorsque je suis devenue maman. Malgré le peu d’exemples que j’avais autour de moi, j’ai toujours dit que je voulais allaiter mes enfants. J’avais au fond de moi très peur de ne pas y arriver, entendant souvent des histoires de manque de lait ou de bébé refusant le sein. Plusieurs années avant ma grossesse, cela me travaillait tant que j’avais décidé de me faire tatouer des fleurs à l’entre poitrine, en me disant « je prépare un champ de fleurs pour accueillir mon bébé ».
Pendant ma grossesse, je me suis beaucoup renseignée sur l’allaitement auprès de ma sage-femme, sur internet ou encore dans les livres d’allaitement. Lorsque ma fille est née, j’avais demandé à ce qu’elle soit tout de suite posée sur moi pour une tétée d’accueil : cette dernière a duré 40 minutes, et était franchement magique. Lors de ses premières heures de vie, ma fille tétait tant que ma montée de lait se produisit au bout de 24h après sa naissance, et fut assez impressionnante.
Complètement perdue et avec un bon engorgement, je me rappelle alors d’avoir laissé mon chéri veiller sur notre fille pendant que je me barricadais dans la minuscule salle de bain de la maternité, essayant d’extraire mon lait manuellement pour me soulager et permettre à ma fille de téter plus facilement.
Notre premier mois d’allaitement fut un peu compliqué car même si elle mangeait et se portait bien, ma fille avait beaucoup de coliques, quasiment après chaque repas. Je me suis alors retrouvée face à de nombreux professionnels absolument pas qualifiés, qui étaient tous persuadés de savoir ce que je devais faire : on m’a tout d’abord dit que c’était à cause de mon lait qui n’était pas nourrissant et que je devais arrêter l’allaitement, ou épaissir mon lait, puis qu’il fallait lui couper son frein de langue, ou encore que c’était parce qu’elle mangeait trop et que je devais la rationner. À chaque fois que je sortais de ces rdv, je sentais que quelques choses n’allait pas et ne donnait jamais suite, préférant contacter encore un autre professionnel.
C’est finalement une conseillère en lactation qui, après examen, s’est rendue compte que ma fille était tout simplement mal positionnée au sein. En sortant du rdv avec cette merveilleuse femme, ma fille n’a plus jamais eu de colique, et notre allaitement est depuis un vrai rêve. Je l’allaite partout, tout le temps, dès qu’elle en a besoin. Je n’ai jusqu’à présent jamais eu de problème avec le regard des gens autour de moi. Aujourd’hui ma fille a presque 9 mois et je profite toujours de ces moments à nous avec beaucoup d’émerveillement, y compris la nuit lol
Comment surmonter les possibles difficultés d'allaitement
Ses conseils pour allaiter
- Le vouloir vraiment pour SOI, et pas céder à une quelconque pression. Bien que cela soit merveilleux, c’est également un sacré don de soi, au niveau physique et psychique, il faut être prêt. Si on se force cela risque d’être vraiment difficile. J’ai des amies qui ont préféré le biberon et je les comprends, même si je n’ai pas choisi celà pour ma fille.
- Lors de ta grossesse, essaye de prendre un rdv avec une conseillère en lactation quelques semaines après ton terme, car elles sont souvent surchargées. Moi j’ai eu du mal à avoir un rdv rapidement en région parisienne. Au pire si tout roule tu annules.
- Laisse parler les gens qui te disent que tu es sa tétine, c’est la tétine qui imite le sein, pas l’inverse, et tu fais bien comme tu veux. Laisse parler les gens tout court d’ailleurs, tu es sa maman, tu gères.
- Mange ce que tu veux, fais-toi plaisir : ca donne faim !
- Apprend à l’allaiter allongé, c’est génial pour dormir un peu plus la nuit
- Briefe ton conjoint pour qu’il participe à ce moment même s’il ne peut pas donner le biberon : il peut t’apporter de l’eau, à manger de quoi lire, un coussin. Au début tu vas passer beaucoup de temps à allaiter, mais ça finit par passer.
- Bois beaucoup d’eau.
- Fais-toi confiance.
- Entoure-toi de mamans allaitantes via Facebook ou les groupes de ta région, ça peut aider en attendant le rdv chez ta consultante en lactation.